PAIRE DE GRANDS VASES RUSSES

En Porphyre Rouge De Korgon

Saint-Pétersbourg, fin du XVIIIe siècle.
Taillerie impériale de Kolyvan

Vases en porphyre rouge de Korgon : taillerie impériale de Kolyvan, fin du XVIIIe siècle.

Montures en bronze ciselé et doré : Saint-Pétersbourg, fin du XVIIIe siècle.

H. 75 cm. (29 ½ in.) ; L. 57.5 cm. (22 ½ in.).

PROVENANCE : certainement commandés en suite de deux autres paires par le comte Alexandre Stroganov dans les années 1780 et livré à Saint-Pétersbourg en 1789 ; très certainement livrés, avec deux autres vases de la série, au prince Grigori Potemkine pour orner le palais Tauride, à Saint-Pétersbourg, en 1790 ; ces quatre vases ont ensuite été transférés au château Mikhailovsky, à Saint-Pétersbourg, vers 1802-1804, date à laquelle ils ont été enrichis de leurs montures en bronze ciselé et doré ; probablement vendus ou donnés avec le contenu du château Mikhailovsky après la mort du tsar Paul Ier en 1801 ; collection de Madame Innocenti, à Milan ; collection de Maurice Segoura, à Paris.

Cette extraordinaire paire de vases fit partie à l’origine d’un ensemble de six vases en porphyre de Korgon commandités par le comte Alexandre Sergeyevich Stroganov (1733-1811) à la fin des années 1780, dessinés à Saint-Pétersbourg, probablement sous l’égide du célèbre Giacomo Quarenghi (1741-1817), l’un des principaux architectes néoclassiques au service de Catherine II de Russie, et exécutés au sein de la manufacture lapidaire impériale de Kolyvan. Ils furent tous livrés, dans un premier temps, sans montures.

Proche confident et conseiller artistique de Catherine II, Stroganov fut un collectionneur de tout premier plan, passionné. Nommé président de l’Académie impériale des Beaux-arts de 1800 à 1811, il était étroitement impliqué dans les commandes impériales, et en particulier celle concernant les trois grandes manufactures de taille de pierre administrées par l’Académie. Stroganov finança à plusieurs reprises et personnellement l’Académie, afin de réduire ses déficits annuels et préserver ainsi son intégrité artistique.



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