ENSEMBLE COMPOSÉ DE DEUX TÊTES-À-TÊTES ET DE QUATRE FAUTEUILS

LIVRÉS VERS 1810-1811 POUR LA CHAMBRE DE PARADE DE LA MARÉCHALE DAVOUT, PRINCESSE D’ECKMÜHL ET DUCHESSE D’AUERSTAEDT

Paris, époque Empire, vers 1810-1811.
FRANÇOIS-HONORÉ-GEORGES JACOB-DESMALTER (1770-1841)

Bois sculpté et doré.

Tête-à-tête : H. 98 cm. (38 ½ in.) ; L. 125 cm. (49 ¼ in.); Pr. 66 cm. (26 in.).

Fauteuil : H. 98 cm. (38 ½ in.) ; L. 67 cm. (26 ½ in.) ; Pr. 55 cm. (21 ¾ in.).

ESTAMPILLE : « Jacob-Desmalter, rue Meslée »

MARQUE A L’ENCRE : « Werner »

ÉTIQUETTE : « Maréchal Davout, rez-de-chaussée, nouvelle chambre à coucher ».

PROVENANCE : livrés vers 1810-1811 pour la chambre de parade de la maréchale Davout, princesse d’Eckmühl et duchesse d’Auerstaedt, au sein de l’hôtel d’Eckmühl, connu également sous le nom d’hôtel de Monaco, 121 rue Saint-Dominique à Paris (actuel n° 57).

La « duchesse » Davout était la veuve de Louis-Nicolas Davout (1770-1823), maréchal d’Empire, prince d’Eckmühl et duc d’Auerstaedt. Très brillant militaire, comblé de dotations en Allemagne et en Pologne, Davout fut le plus jeune et le troisième plus riche des maréchaux d’Empire.

Le grand hôtel de Monaco avait été construit par Alexandre-Théodore Brongniart, entre 1774 et 1777, pour Marie-Catherine de Brignole-Sale, successivement épouse d’Honoré III de Monaco, puis du prince de Condé. Le maréchal en confia la redécoration à Alexandre Dufour (1760-1835), proche collaborateur de Percier et Fontaine.

Secondé par une équipe réunissant quelques-uns des plus brillants spécialistes de son temps, Alexandre Dufour était parvenu à faire de l’hôtel d’Eckmühl une œuvre d’art globale qui enthousiasma ses contemporains. Tout y était parfait, recherché, magnifique sans la moindre dissonance.

Les sièges de la chambre de parade de la maréchale Davout sont les témoins de cet achèvement tout autant que l’épitomé de l’art du siège de Jacob-Desmalter, porté à son plus haut niveau sous l’Empire. Les paquets de lauriers sculptés dans la masse du haut des dossiers sont d’une grande inventivité. Ils tranchent sur les classiques aplats de cette période et renouent avec la sculpture des grands sièges du dix-huitième siècle.



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